Chinese Theater Show

Les exams approchent et je passe mon temps dans les salles obscures.... elle est belle la france !!!

Lundi - Le temps était maussade; pas grand chose à foutre (pas même réviser) mais pas non plus envie de rester le cul devant la magic box. Texto à Valium, RDV à UGC - cette fois j'ai décidé d'aller voir un film et pas de jouer les piliers de comptoirs à observer sociologiquement les badauds qui vont au ciné ou à discuter de tout et de rien avec le premier inconnu qui demandera autre chose qu'un café ou un coca. Je discute avec Mister.V et comme de bons PD nous détaillons d'improbables chevaliers baisant qui passent devant nous.

Il me fait mon exo pour mon film et s'en va. Nana arrive vers 16h, on papote en attendant la séance de 17h pour:

3...Extremes

3...Extremes c'est: 3 Réals, 3 moyens métrages pour faire 1 film.

Bon bah ça casse pas des briques mais ça reste interessant et sous certains aspects innovant. Le premier des trois films est celui de Fruit Chan (Honk-Kong), c'est l'histoire d'une femme qui veut retrouver sa jeunesse. Pour ça elle se rend dans l'appartement miteux de tante Mei, une femme qui est capable de rendre sa jeunesse à une femme à l'aide de raviolis très spéciaux. Toute la mise en scène est très soignée ce qui rend le film presque inoffensif néanmoins on se demande ce que ces raviolis ont de si particulier. On ne tarde pas à le découvrir avec une scène vraiment trash... Après ce film vous ne verrez plus jamais la nourriture chinoise sous le même angle (déjà qu'elle a pas bonne réputation en ce moment). Ma note 7.5/10, la fin est très troublante mais j'aurais aimé en savoir plus.

Le deuxième film est celui de Park Chan-Wook (Corée du Sud), l'homme qui a fait le terrible Old Boy. Là on tombe carrément dans le gore pour le gore, j'ai été très déçu par ce film qui ressemble à une éspèce de sous-cinéma américain bad gamme. c'est l'histoire d'une vengeance. Un Réalisateur au sommet de sa gloire est pris en otage par un de ses comédiens qui lui demande de faire un choix terrible, tuer un enfant ou regarder sa femme (pianiste) se faire couper les doigts un à un. Ca cri, ça pleure, ça se veut terrifiant, ya des révélations dans tout les sens, une fin carrément glauque (limite incompréhensible) bref c'est drôle mais rien d'autre.5/10

Le troisième film est à mon sens le meilleur des trois. Film de Takashi Miike (japonais - que j'adore) qui parle d'une jeune écrivain à succés qui vit en solitaire et qui cache un terrible secret, un secret qu'aimerait bien découvrir son éditeur, qui ne semble pas insensible au charme de la jeune femme. Beaucoup moins extravagant que ses précédents films, Miike revient à une esthétique plus traditionnelle où il cultive cette folie froide si particulière au cinéma Japonais au milieu d'une nature immaculée. 8.5/10

Bref, 3 extremes pour exprimer la dualité chez l'homme, ça rappel les contes de la crypte en beaucoup mieux. Conclusion le cinéma asiatique en est à ses débuts et reste très (très très) prometteur.